Par une tactique qui n'aurait pas déplu à La Fontaine, offrir un festin à l'animal, des chercheurs de chrono-environnement ont réalisé des captures non-létales de micromammifères dans le but d'étudier les effets de l'urbanisation sur les communautés, comparer l'état de santé des mulots citadins à celui des mulots forestiers et leur degré d'exposition aux contaminants chimiques (éléments traces métalliques et hydrocarbures) et biologiques (pathogènes responsables de zoonoses).
Une première expérimentation entièrement non-létale !
"Les travaux menés au cours des dernières années sur les micromammifères étaient basés sur des expérimentations létales, lesquelles permettaient d'échantillonner les organes afin de mesurer les contaminants chimiques et biologiques et mener diverses analyses (histopathologie, biomarqueurs d'exposition/d'effets des polluants, marqueurs d'immunocompétence…), de déterminer finement l'âge, le sexe et l'activité sexuelle, ou encore d'étudier le régime alimentaire sur la base des contenus stomacaux.
Pour des raisons éthiques et scientifiques, l'équipe a souhaité développer des expérimentations non-létales, en se basant en partie sur les méthodes mises en œuvre par Renaud Scheifler, Michaël Cœurdassier et Clémentine Fritsch pour les études sur les oiseaux.
Ces développements ont débuté dans le cadre de la thèse de Nicolas Tête et se sont poursuivis lors du programme de recherche de Nico van den Brink (senior scientist à l'institut de recherche Alterra à Wageningen aux Pays-Bas, invité par Chrono-environnement grâce à un financement du Conseil Régional de Franche-Comté). Ils trouvent leur aboutissement cette année, avec une première expérimentation entièrement non-létale !"
Compte-rendu de la campagne de terrain sur le site de la Zone Atelier Arc Jurassien
Contact :Clémentine Fritsch
