Zoran Čučković a le plaisir de vous inviter à la soutenance de sa thèse intitulée : La mémoire du paysage : structuration des espaces protohistoriques de l'interfluve Seine-Yonne (France) et de l'Istrie-Kvarner (Croatie).
Elle aura lieu le lundi 11 janvier 2021 à 14h, dans la salle de conférence de la MSHE C.N. Ledoux, au 1 rue Charles-Nodier à Besançon.
Nombre de places limitées à 30 personnes, s'inscrire à cette adresse : cuckovic.zoran chez gmail.com
Membres du jury :
BARRAL Philippe, Professeur, Université de Bourgogne-Franche-Comté, Directeur de thèse
BEVAN Andrew, Professeur, University College London, Examinateur
GARCIA Dominique, Professeur, Université Aix-Marseille, Rapporteur
GAUTHIER Estelle, Maître de conférences, Université de Bourgogne-Franche-Comté, Co-directrice de thèse
MORDANT Claude, Professeur émérite, Université de Bourgogne, Examinateur
OLIVIER Laurent, Conservateur en chef, Musée d'Archéologie nationale – Domaine national de Saint-Germain-en-Laye, Rapporteur
Résumé de la thèse
Habiter un espace revient à habiter son histoire. C'est une histoire subie, l'héritage des développements antérieurs, mais c'est aussi une histoire transmise, une mémoire collective activement entretenue. Cette thèse examine le rôle de la mémoire collective dans la création des paysages et des territoires de la Protohistoire européenne (fin IIIe – Ier millénaire av. n. e.). Quatre études sont présentées, portant sur deux zones spécifiques, l'une dans le Bassin parisien (interfluve Seine-Yonne) et l'autre au bord de la mer Adriatique (presqu'île d'Istrie et baie du Kvarner). Les études sont regroupées dans deux thématiques majeures. La première porte sur les ancrages mémoriels, en l'occurrence les nécropoles. Comment entretient-on ces lieux de mémoire, dans quel but ? Il s'agit de comprendre non seulement leur emploi pour la commémoration du passé ancestral, mais aussi leur rôle dans la constitution du temps social. La seconde thématique se focalise sur le territoire en tant qu'institution sociale. Durant la Protohistoire, l'appropriation de l'espace, bien qu'intimement liée aux pratiques, au mode de vie, est souvent exprimée par la gestion des nécropoles : l'emprise sur le présent passe par l'emprise sur le passé. Quel est le caractère du territoire ainsi instauré, par quelles pratiques a-t-il été mis en place ? Les études de cette partie font appel à l'analyse de visibilité afin d'évaluer l'impact visuel des structures dans le paysage et, par-là, d'étudier le « discours paysager » qui se déploie au travers des interventions dans le paysage.